Géorgie

Coronavirus : un retour rendu possible

La crise du coronavirus venait d’éclater quand la famille d’Aleksander est retournée en Géorgie. Des solutions ont pu être trouvées pour assurer leur retour.

Aleksander, sa femme et leurs enfants sont arrivés en France en 2018. Après plus d’un an d’attente, leur demande d’asile a été refusée. Ils ont alors décidé de demander l’asile en Belgique, ce qui n’était pas possible en vertu de la procédure Dublin. Au lieu de devoir retourner en France, ils ont fait appel au programme de retour volontaire.

C’est au centre Fedasil de Deurne où elle était accueillie que la famille a préparé son retour. Caritas International Belgique les a rencontrés pour évaluer leurs besoins et pour examiner la manière d’utiliser à bon escient le soutien à la réintégration.

Confinés

La famille d’Aleksander est retournée en Géorgie en plein milieu du confinement. L’organisation des voyages était particulièrement difficile à cette période, mais des places ont été trouvées dans un vol humanitaire partant d’Amsterdam.

Mesures Covid oblige, la famille a été contrainte de rester en quarantaine à son arrivée à Tbilisi. Pendant deux semaines, ils n’ont pas pu quitter la chambre d’hôtel qui leur était allouée. C’est seulement après ces 15 jours qu’ils ont pu quitter Tbilissi pour rejoindre leur village et retrouver leur famille et communauté.

Un toit sur leur tête

Pendant leur absence, la maison d’Aleksander et sa famille avait été complètement pillée. La priorité était donc de s’assurer qu’ils puissent au plus vite avoir un toit au-dessus de leur tête. Un soutien leur a donc été alloué pour la rénovation de leur maison.

À cause des mesures sanitaires strictes d’application en Géorgie, il n’a pas été évident d’acheter le matériel pour les rénovations. Ils ont néanmoins pu rapidement installer de nouvelles canalisations et réparer les fenêtres. Chose qui n’aurait pas été possible sans le concours des voisins et de la communauté.

Les collaborateurs de Caritas Géorgie sont également là pour chercher des solutions avec eux. Malgré les mesures sanitaires, ils ont pu organiser une rencontre avec eux à leur arrivée pour débloquer directement une partie du budget. Ils assurent en outre le suivi de leur réintégration, notamment sur le plan médical.

Un soutien médical adapté

La santé d’Aleksander n’est pas des meilleures : il souffre de diabète et de problèmes à la hanche et au cœur. Un budget lui a été spécifiquement alloué pour se soigner (soutien AMAAR*), lui permettant d'acheter les médicaments nécessaires. L’achat d’une chaise roulante et des séances de physiothérapie sont également prévus, mais retardés à cause du Covid-19.

Les réparations de leur maison prenant plus de temps et d’argent que prévu, la famille ne peut pas encore bénéficier d’un revenu via une activité professionnelle. Mais l’idée d’utiliser encore une partie du soutien pour se lancer comme chauffeur de taxi ou comme marchand est toujours d’actualité.

 

*Adapted Medical Assistance After Return

Source : Caritas International