Tchétchénie

Devenir coiffeuse en plein Covid-19

Devenue autonome, Luiza compte bien réussir ses projets malgré le Covid-19. Découvrez son histoire et celle de ses trois enfants, retournés en Tchétchénie.

Luiza et ses trois enfants ont passé cinq années en Belgique. Ses tentatives pour obtenir un permis de séjour fixe n’aboutissant pas, elle a finalement envisagé un retour volontaire. Dans le centre Fedasil de Jodoigne où elle était accueillie à ce moment-là, elle a préparé son retour avec un conseiller d’OIM Belgique. Sa principale préoccupation était de gagner sa vie et d’assurer la bonne scolarité de ses enfants.

Rattrapage scolaire

Luiza est retournée en Tchétchénie avec ses trois enfants en 2019. L’option la plus réaliste pour elle était de retourner vivre auprès de la maison familiale tout en conservant une certaine indépendance. Aussi, a-t-elle décidé d’utiliser le soutien à la réintégration pour faire construire une petite annexe quelque peu à l’écart, où elle et ses enfants pourraient vivre en autonomie.

Après autant d’années en Belgique, il n’était pas évident pour ses enfants, âgés de 6 à 9 ans, de reprendre l’école en russe. Grâce aux conseillers du bureau de l’OIM à Moscou, un tuteur a été engagé pour des cours de rattrapage en russe pendant les jours de vacances.

Lockdown

Pour Luiza, il s’agissait alors de conquérir son indépendance financière. Sur les conseils de l’OIM, elle a suivi une formation d’entreprenariat, suivie d’une formation dans un salon de coiffure financée par le programme de Job Placement. Après avoir appris avec succès l’essentiel de la profession en quelques semaines, elle a été embauchée comme coiffeuse indépendante dans ce même salon.

Malheureusement pour Luiza, l’État russe a décrété le confinement général alors qu’elle ne travaillait que depuis un mois. Après plusieurs semaines sans pouvoir travailler, le propriétaire du salon annonçait son déménagement. Luiza cherche donc maintenant un nouvel endroit à louer pour exercer sa profession, et pense également à parfaire sa formation. Déterminée et toujours conseillée par l'OIM, elle espère bien réussir dans ses projets malgré les difficultés imposées par le Covid-19.

 

Source : OIM