Élever des moutons dans le Kurdistan irakien
Shaima est arrivée avec sa fille en Belgique en 2015. Incertaine quant aux suites données à sa demande d’asile, elle a finalement décidé de retourner en Irak. A son retour à Dahuk, dans le Kurdistan irakien, elle a pu utiliser le soutien qui lui était alloué pour développer un élevage de moutons.
Incertitudes en Belgique
Shaima a demandé l’asile en Belgique en 2015 pour elle et sa fille de 7 ans. Elle espérait trouver en Belgique un avenir meilleur et plus stable pour sa famille. Pendant sa procédure d’asile, elle a résidé dans un centre d’accueil avec sa fille. Mais la séparation avec son mari resté en Irak était difficile pour elle, surtout sans savoir combien de temps s’écoulerait avant qu’une décision ne soit prise sur son dossier. Elle remarquait également qu’il y avait peu de perspectives de travail et d’avenir. Pour cette raison, elle a décidé de retourner à Dahuk (Kurdistan irakien) en février 2016.
Un élevage de moutons loin de la ville
Caritas Belgique a examiné avec Shaima ses possibilités d’avenir en Irak ainsi que son expérience professionnelle. Le mieux pour elle semblait être de faire l’achat de moutons, car elle vit dans un village à l’extérieur de la ville et elle avait déjà élevé des moutons avec son mari par le passé.
En Irak, elle a eu un nouvel entretien avec les conseillers en retour pour concrétiser son projet. De cet entretien a résulté qu’un élevage de moutons était en effet la meilleure source de revenus pour elle et sa famille. Un plan détaillé du projet a été établi sur base de son expérience, des revenus, des clients potentiels et des risques encourus. Son mari, plus âgé qu’elle, ne peut plus travailler mais peut encore apporter son aide.
Après concertation avec l’organisation partenaire de Caritas, il a été convenu d’acheter 6 moutons avec le budget de réintégration, en complétant avec ses propres moyens. Il était important de bien examiner ce choix avec elle, afin que Shaima soit bien consciente des risques encourus : le bétail peut mourir très vite à cause de maladies et d’un manque de moyens de vaccination.
Vente de yaourt et de fromage
Avec le lait de ses moutons, Shaima produit et vend du yaourt et du fromage. Ses revenus s’élèvent entre 20 et 30 dollars par jour. Shaima et sa fille sont contents d’être revenues dans leur famille et sont toujours suivies par l’équipe des conseillers en réintégration à Dahuk.
Source : Caritas International