Éthiopie

En transit en Belgique

John fait partie de ces nombreux migrants ayant traversé une route périlleuse pour atteindre l’Europe. Alors que son choix de retourner en Éthiopie se couronnait de succès, les récents bouleversements sont venus changer la donne.

En transit

Il y a quatre ans, John quittait l’Éthiopie en quête d’un avenir meilleur. Accompagné de son oncle, il s’est embarqué dans un long périple à travers le Soudan et la Libye, pour finalement arriver en Europe par la Méditerranée. Leur objectif : rejoindre l’Angleterre. Traverser la Libye et la mer a été une expérience traumatisante. À plusieurs reprises, il a pensé faire demi-tour. Mais il n’était pas prêt à prendre un tel risque.

Son périple l’a amené finalement jusqu’en Belgique, où ses chances de rejoindre l’Angleterre se sont révélées quasi nulles. Comme d’autres migrants en transit, il vivait dans la rue et stationnait aux alentours des gares. Heureusement, une famille belge lui a ouvert sa porte et l’a hébergé quelques temps. Désenchanté et alarmé par la nouvelle que sa mère ne se portait pas bien, il a finalement décidé de retourner en Éthiopie.

Ingénieur en construction

Au retour de John en 2019, sa mère l’a accueilli à bras ouverts. Sa priorité était de trouver un travail pour subvenir à leurs besoins. Avec Caritas International, il a examiné ce qui était possible : l’idée de développer un élevage de poulets avec sa mère étant trop coûteuse, il a décidé d’investir dans le magasin de vêtements de son frère.

Mais détenteur d’un master d’ingénieur en construction, son rêve était de faire carrière dans le ce secteur. Quelques mois après son retour, il a décroché un job à la capitale. Addis-Abeba étant loin de la maison familiale, il a décidé de louer une chambre proche de son travail. Il vivait alors la vie qu’il avait toujours voulue : indépendant, avec un emploi dans la construction.

À l'arrêt

Avec l’arrivée du coronavirus en Éthiopie en 2020 et les mesures de confinement, John ne pouvait plus travailler sur des sites de construction et il a finalement perdu son travail. De retour chez sa mère, il essaie de trouver des petits jobs. Mais la saison des pluies est venue s’ajouter aux problèmes. En effet, celle-ci empêche chaque année de mener à bien les travaux de construction dans le pays. Avec l’arrêt partiel des activités et le marasme économique que le Covid-19 est venu apporter dans le pays, John a l’impression d’être revenu à la situation où il était avant son départ pour l’Europe.

 

Source : Caritas International