Togo

Fabrication et vente de briques

Dieudonné a fini ses études en Belgique. Mais sans ressources financières et sans travail, il a décidé de retourner au Togo où il a lancé sa propre briqueterie.

Dieudonné est venu en Belgique en 2008 avec un visa d’étudiant. Il y a obtenu un diplôme de bachelier en agronomie. Lors de sa dernière année d’étude, son père qui finançait ses études est décédé, le laissant sans ressources financières. Ne trouvant pas de travail rémunéré en sortant des études, et n’ayant plus de titre de séjour,  il a décidé de rentrer au Togo pour s’occuper de sa maman et de ses jeunes frères. Il a donc contacté Solidarité Socialiste, partenaire de Fedasil pour le retour volontaire.

Financement pour une briqueterie

Dieudonné est rentré au Togo en 2014. Son père lui avait légué un petit terrain agricole à une trentaine de kilomètres de Lomé. La terre togolaise est une terre rouge, riche en argile qui permet la fabrication de briques très résistantes.

Sur les conseils de l’OIM, il a décidé d’utiliser les fonds alloués pour la réintégration pour investir dans du matériel lui permettant d’ouvrir une petite briqueterie sur son terrain. Il a ainsi pu financer des pelles, des bèches, des tamis, des moules, des brouettes, du matériel de sécurité et du matériel pour se réinstaller dans sa maison. Il a rapidement engagé trois apprentis pour les former au métier. Ses apprentis reçoivent un salaire, ainsi que le logement et le couvert.

Vers un business itinérant

Six mois plus tard, il a décidé de se lancer dans un business itinérant. Plutôt que de déplacer les briques produites, il va les produire directement sur le terrain où la nouvelle habitation doit être bâtie ou rénovée, tout en gardant un magasin de briques chez lui.

Deux ans après son retour, les affaires marchent bien pour Dieudonné. En 2016, il avait six apprentis à son service et deux employés à temps plein. Il était fier parce que ces deux premiers apprentis allaient bientôt finir leurs formations et pouvoir rentrer dans leurs régions d’origine, où ils pourraient eux-mêmes former d’autres personnes à la fabrication de briques.

 

Source : OIM