Redevenu barbier à Bagdad
Comme beaucoup d’autres Irakiens, Mohammed a migré en Europe en 2015. En découvrant qu’en Belgique il ne pourrait faire venir sa famille rapidement, il est retourné à Bagdad via le programme de retour volontaire. Il a pu bénéficier d’un soutien à la réintégration et s’établir comme barbier.
En Belgique via la route des Balkans
Mohammed a quitté l’Iraq en mai 2015. Après deux semaines en Grèce, il a rejoint la Belgique en prenant la route des Balkans. Sa femme et ses deux filles étaient restées à Bagdad et son principal objectif était de les faire venir en Belgique. Il a introduit sa demande d’asile en juillet en Belgique et a résidé entretemps dans un centre de la Rode Kruis. Une fois dans le centre, il a compris que le chemin vers la réunification familiale serait plus long que prévu et a finalement décidé de rentrer en Irak fin août 2015.
De retour à Bagdad
Plus jeune, Mohammed avait travaillé comme barbier/coiffeur avec son père. Mais pour son retour à Bagdad, il envisageait de se lancer comme conducteur de taxi. « Il connait bien Bagdad et ne voyait que cette solution pour ramener rapidement de l’argent à sa famille », explique le conseiller en réintégration de l’OIM Belgique.
A son retour en Irak, Mohammed est allé à la rencontre des conseillers en réintégration de l’OIM Irak. Il a vite réalisé que se lancer comme taximan allait lui coûter trop cher (licence, assurances, etc.). Il a donc envisagé de recommencer à exercer à moindre coût le métier de barbier.
Après quelques jours de recherche, il a trouvé un emplacement à louer dans la galerie d’un centre commercial. Il a utilisé la somme qui lui était allouée pour sa réintégration pour acheter deux sièges de barbier, deux stands avec miroir ainsi que du matériel.
Un projet de réintégration réussi
Mohammed travaille maintenant à son compte depuis 3 mois et commence à avoir une clientèle régulière. Il arrive à subvenir aux besoins de sa famille. Il ne pense plus à repartir en Europe. Il a été très marqué par le trajet enduré pour arriver jusqu’en Belgique et ne veut pas faire vivre ça à sa famille.
Source : OIM